Ce dimanche 8 mars, le Kokki Dojo a accueilli Michel Vanhomwegen, maître de l’école Murashigeryu, pour un stage passionnant. L’aïkido du style Murashigeryu doit son nom à Aritomo Murashige, l’un des premiers disciples du fondateur de l’aïkido, Maître Morihei Ueshiba.
Techniques à mains nues et avec armes
Dans le respect du style Murashigeryu, Michel Vanhomwegen a d’abord présenté quelques techniques d’aïkido à mains nues, basées sur le « premier principe », Ikkyo (教).
Il a ensuite poursuivi avec quelques exercices de Ki et de respiration, pour enchaîner avec le maniement du sabre en bois (kumi tachi) et du bâton (kumi jo).
« Rétraction » du Ki
Les techniques à mains nues et avec armes ont été pratiquées avec une attention particulière sur le mouvement du Ki « énergie » et sur le travail d’harmonie entre Uke et Tori. Selon les termes de Michel Vanhomwegen, il existe un moment précis où la technique peut échapper à Tori et basculer du côté d’Uke, s’il laisse « se rétracter » le Ki. S’il reste vigilant (zanshin), Tori perçoit cet instant infime et critique, sans laisser s’échapper le Ki. Centré sur le flux de la technique, même pratiquée lentement, il doit éviter de morceler le mouvement. Le Ki s’exprime dans la continuité du mouvement, se rétracte dans son morcellement.
« Ce qui n’est pas indispensable, élimine-le »
Si le Ki est indissociable du mouvement, extérieur et/ou intérieur, il se dispense de tout artifice. Michel Vanhomwegen a rapporté l’expérience vécue auprès de ses propres maîtres : sa pratique, jadis encombrée de vaines manifestations corporelles (gestes de victoire, contraction des mâchoires,…), s’est peu à peu épurée. L’enseignement reçu au fil des entraînements fut simple et sans appel : si un geste n’est pas indispensable, élimine-le. Cette leçon invite à une pratique libérée de toute gesticulation égotique, pour revenir à l’essentiel, la « Voie » (Do)…
Encore merci à Michel Vanhomwegen pour ses riches enseignements et à tous les participants, venus nombreux et parfois de loin, pour pratiquer ensemble dans l’harmonie. Comme le rapporte le journal L’Avenir, même des Parisiens du Bushikai Do d’Ile-de-France avaient fait le déplacement jusqu’à Floreffe… À tous, domo arigato 😉 !